vendredi 28 janvier 2011

座禅

Évidemment, les mots sont une éjaculation. Ils doivent être littéralement crachés au fur et à mesure qu'ils jaillissent à l'esprit. Point d'automatisme scriptural. Les idées sont des geysers, fusant à horaires plus ou moins déterminés, avec d'autant plus de puissance du fait de leur épisodicité. Ce sont des phénomènes constants malgré leur caractère capricieux. La brutalité de l'illumination, lors de la prise de conscience, a ceci de transcendant qu'elle est finalement libératrice. Du tréfonds du désespoir, parfois une parole suffit à lancer sur une voie de raisonnement et de compréhension, menant à un éclaircissement progressif de l'horizon. Ce qui contribue à retrouver une relative confiance, d'optimisme et de sérénité. Il ne faut pas non plus naïvement y voir un empirisme miraculeux mais seulement de la logique. Car après tout, quel autre principe que celui-ci pourrait bien régir notre univers physique ? Après trois jours dans le désert, c'est en creusant le sol à mains nues mais aidé par l'Esprit que survient la vision du salut. La route pour l'atteindre est encore longue mais on en distingue les contours dans le lointain, ce qui le rend tangible. Et peut-être sensé. Nul équidé anonyme mais bien la capacité à chausser sa vie, à faire éclater le soleil interne et à irradier ce qui bouillonne dans le naos individuel. L'explosion d'une supernova anime et transfigure l'univers. Car l'univers s'affranchissant des dimensions, se densifie en nous-mêmes.
Je suis l'univers.



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